➠ Cancer de la prostate

Qu’est ce que le cancer de la prostate ?

Il s’agit du deuxième cancer le plus fréquent chez les hommes dans le monde. En France, environ 50 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année. L’âge moyen au diagnostic est actuellement de 70 ans.

Les cellules tumorales se développent dans la glande prostatique, celle-ci se situe au fond du pelvis (petit bassin).

NB: Cette pathologie est à différencier de l’adénome de prostate ou hyperplasie bénigne de prostate (HBP) qui est, comme son nom l’indique, une pathologie bénigne.

Le cancer de la prostate est une maladie hétérogène. Certaines formes de ce cancer se développent lentement et ont peu de probabilité de se propager, mais certaines tumeurs peuvent croître plus rapidement.

Les causes exactes du cancer de la prostate ne sont pas connues et les connaissances actuelles ne permettent pas de fournir des recommandations concernant d’éventuels facteurs de risques.

Cancer prostate

Comment diagnostiquer un cancer de la prostate ?

Aux stades précoces, il ne présente généralement aucun symptôme, d’où l’importance d’effectuer un dépistage. Ce dépistage associe la réalisation d’un toucher rectal et d’un dosage sanguin du PSA total.

L’Association Française d’Urologie recommande un dépistage à partir de 50 ans pour la population générale et dès 45 ans pour une population classée en « sur-risque » (antécédents familiaux de cancer de la prostate ou du sein, origine ethnique africaine ou afro-caribéenne).

 

 

Aux stades avancés, le cancer de la prostate peut donner des symptômes locaux ou généraux: hématurie (sang dans les urines), dysurie (difficulté à initier la miction), impériosités mictionnelles, douleurs osseuses, asthénie (fatigue).

Lorsque les éléments du dépistage font suspecter un éventuel cancer de la prostate, l’étape suivante est la réalisation de biopsies prostatiques.  Seules les biopsies vont permettre d’affirmer la diagnostic de cancer de la prostate.

Il vous sera proposé très souvent la réalisation d’une IRM prostatique avant les biopsies, cet examen permet d’effectuer des biopsies ciblées sur d’éventuelles anomalies et d’augmenter ainsi le taux de détection de cancer significatif.

D’autres examens permettent de déterminer l’extension à distance du cancer. Ces examens sont la scintigraphie osseuse, la tomodensitométrie (TDM) et la tomographie par émission de positrons (TEP).

La scintigraphie recherche les métastases osseuses.

La TDM est utilisée pour étudier l’extension du cancer aux ganglions locorégionaux, dans le bassin et à d’autres organes à distance (poumon, foie, surrénales).

La TEP ne concerne pas le diagnostic initial. Son utilisation est en général réservée dans le diagnostic de rechute.

Quels sont les traitements ?

Le traitement du cancer de la prostate dépend du stade.

Nous présentons chaque cas individuellement lors d’une Réunion de Concertation Pluri-disciplinaire en Oncologie (RCPO) durant laquelle sont énoncées les stratégies thérapeutiques les plus efficaces en fonction du stade de la maladie et des antécédents du patient.

A l’issus de ces réunions vous êtes informés des propositions formulées par le collège de médecins de la RCPO, des explications vous sont fournies (enjeux, suites attendues, risques potentiels, avantages et inconvénients de chaque stratégie thérapeutique) et vous choisissez alors avec nous la prise en charge qui vous convient le mieux.

Les différentes thérapeutiques sont la surveillance active (qui est un suivi rapproché afin de traiter dès la progression), la chirurgie, la radiothérapie, l’hormonothérapie et la chimiothérapie.

Prise en charge localisée

Le cancer localisé de la prostate peut être classé à très faible risque, à faible risque, à risque intermédiaire ou à risque élevé.

Les patients atteints d’une maladie à très faible risque peuvent bénéficier d’une surveillance active.

Les autres patients atteints d’une maladie à risque faible, intermédiaire ou élevé peuvent relever des différents traitements: à savoir d’une prostatectomie radicale (ablation chirurgicale de la glande prostatique), de la radiothérapie externe (+/- associé à de l’hormonothérapie), de la curiethérapie ou encore de traitement focaux dans certains cas (cryothérapie, HIFU).

Nous pratiquons les prostatectomies radicales par voie robotique et sommes équipés de la dernière génération de robot chirurgical Da Vinci X

Prise en charge d’un cancer de la prostate métastatique

La maladie métastatique initiale est généralement traitée par hormonothérapie. Il en existe de plusieurs types, dont la prescription peut s’associer.

NB: Dans certains cas il peut être concomitant à la réalisation d’une chimiothérapie d’emblée.

Si le cancer s’aggrave malgré une hormonothérapie, ou dans certains cas dès la prise en charge initiale, un traitement par chimiothérapie peut également être proposé.

Les complications dues aux métastases osseuses peuvent être traitées par le denosumab, l’acide zolédronique ou la radiothérapie palliative.

Quel est le suivi  ?

Les délais de suivi varient en fonction du stade, des traitements reçus, de la cinétique du PSA et des examens de suivi demandés.

Il est classiquement recommandé pour les formes localisées et localement avancées de réaliser un PSA à 3 mois, puis tous les 6 mois pendant 3 à 5 ans, puis annuellement.

Pour les formes métastatiques le suivi est aussi à 3 mois puis tous les 3 à 6 mois selon la réponse thérapeutique. Ce suivi comporte en plus du PSA, un bilan complet métabolique et hormonal.

Dans le cas particulier de la surveillance active, le suivi est réalisé tous les 3 à 6 mois avec un dosage du PSA. Une biopsie de réévaluation peut être proposée à distance de la première série de biopsie.

Pour plus d’informations il est possible de trouver de la documentation sur le site de l’association française d’urologie (urofrance.org). Il existe des associations de patients permettant de mieux comprendre le parcours du patient.