➠ Maladie lithiasique

Il s’agit d’une maladie :

=> Très fréquente qui touche 5 à 10% de la population avec un sex ratio de 3 hommes pour 1 femme.

=> Récidivante : Plus de 50% des patients font un nouveau calcul à 10 ans de la prise en charge du premier.

Nous vous proposons un « parcours-patient » avec nos confrères Néphrologues afin de dépister et de prendre en charge au mieux votre pathologie lithiasique afin de diminuer le risque de récidive.

Les calculs rénaux résultent de la cristallisation de dépôts de minéraux et de sels qui se forment dans les cavités rénales.

Les causes sont nombreuses et la physiologie complexe. Un des principaux mécanismes est la concentration des urines et leur stagnation.

Si les calculs s’engagent dans les voies excrétrices urinaires (uretères) cela peut causer des coliques nephretiques

Male pris en charge, l’évolution peut se faire vers l’insuffisance rénale chronique.

Colique néphrétique

Symptômes

Les calculs rénaux sont dans la grande majorité des cas asymptomatiques. On les découvre de façon fortuite sur un bilan d’imagerie (scanner ou échographie) réalisé pour un autre motif.

Les symptômes apparaissent lorsque les calculs sont obstructifs, c’est à dire lorsqu’ils bouchent le rein.

La douleur peut alors être très vive : il s’agit de la fameuse crise de coliques nephretiques. Elle a tendance à évoluer par vagues de 20 à 60 minutes.

A cette douleur peuvent être associés les signes suivants :

  • Difficulté à uriner ou fréquence augmentée et urgences d’uriner
  • Sang dans les urines ou urines troubles
  • Nausées et vomissements

Les signes de complication sont essentiellement :

  • la fièvre et les frissons (les urines qui stagnent au dessus du calcul s’infectent et contaminent le rein aboutissant à un tableau de pyélonéphrite  obstructive
  • l’incapacité complète d’uriner (si rein unique)
Colique néphrétique

Causes

Bien que plusieurs facteurs puissent augmenter votre risque, il existe souvent une cause prédominante.

Les facteurs peuvent être regroupés en deux grandes classes : une augmentation des facteurs de formation des calculs et une diminution des facteurs protecteurs.

Facteurs qui augmentent la formation des calculs :

  • L’excès de sel
  • L’excès de protéines
  • L’excès de sucre
  • L’augmentation de l’excrétion de calcium ou d’autres cristaux

Diminution des facteurs protecteurs que sont :

  • Hydratation
  • L’activité physique
  • Les fibres
  • Le citrate
  • Le potassium et le magnesium

 

Certains états réunissent ces facteurs :

  • La calciurie excessive, souvent pendant la grossesse
  • Les maladies du tractus gastro-intestinal, comme les maladies inflammatoires digestives, les chirurgies bariatriques
  • Une hypersécrétion de parathormone (PTH)
  • La goutte, qui est causée par un excès d’acide urique
  • Certains médicaments (antiviraux)
  • Certaines malformations rénales
  • Maladie de Cacchi-Ricci
  • L’obésité
  • La déshydratation
  • Certaines pathologies neurologiques (blessure médullaire) et l’alitement prolongé
  • Le terrain familial
  • Certains germes, comme Proteus mirabilis, Klebsiella et Pseudomonas possèdent une enzyme (uréase) responsable de calculs

 

Les calculs de calcium sont les plus fréquents, notamment ceux constitués d’oxalate de calcium.

Les calculs d’acide urique se forment lorsque l’acide urique se concentre dans l’urine.

Les calculs cystiniques sont rares et sont causés par la cystinurie.

Les calculs de struvite sont causés par certaines bactéries dans les voies urinaires.

Prévention

La prévention des calculs rénaux est avant tout une prise en charge de la cause sous-jacente. Cette prise en charge peut comprendre une combinaison de règles hygiéno-diététiques et de médicaments.

Pour les règles hygiéno-diététiques il faut :

  • Avant tout s’hydrater avec plus d’un litre et demi à deux litres d’eau
  • Il convient aussi de varier les eaux
  • Réduire l’apport de sel, de protéines et de sucres. Favoriser les fibres, le citrate avec les jus d’agrumes
  • Pour les produits laitiers il est conseillé de ne pas dépasser trois portions par jour.
  • Certains aliments contiennent naturellement plus d’oxalates (rhubarbe, betteraves, épinards, patate douce, noix, thé, chocolat ou encore le soja)
  • Avoir une activité physique adaptée et constante
  • Assurer l’apport de potassium et de magnésium

Certains médicaments peuvent être prescrits dans des cas très particuliers :

  • Antibiothérapie adaptée pour les calculs d’origine infectieuse
  • Diurétique thiazidique en cas d’hypercalciurie persistante
  • Allopurinol en cas d’hyperuricémie

Traitement

Il s’agit d’une prise en charge à la carte, adaptée à la nature du calcul, leur taille et leur localisation. Ainsi, le traitement de tous les calculs peut nécessiter plusieurs étapes, c’est-à-dire plusieurs interventions chirurgicales, mais aussi plusieurs techniques différentes.

Les différentes techniques sont les suivantes :

Urétéroscopie avec fragmentation laser : Il s’agit d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale. Elle est dite endoscopique en abordant le calcul par les voies naturelles sans incision. Elle sera réalisée en ambulatoire.

Lithotripsie extracorporelle (LEC) : C’est un traitement qui consiste à concentrer de petites ondes de choc sur les reins pour fragmenter les calculs. Ces fragments sont par la suite évacués par les voies naturelles. Cette technique n’est pas adaptée pour des calculs trop denses et peut être compliqué voir impossible dans certaines localisations.

Néphrolithotomie percutanée : Il s’agit d’une intervention chirurgicale sous anesthésie générale. L’accès dans le rein se fait par une petite incision dans le dos. Un néphroscope est introduit par cette incision et permet la fragmentation et l’extraction des calculs. L’instrument de fragmentation peut être un laser ou un lithoclaste à pression selon la taille et densité des calculs.

Chirurgie ouverte : devenue exceptionnelle

Chirurgie des glandes parathyroïdes : L’hyperparathyroïdie survient parfois lorsqu’une petite tumeur bénigne se forme dans l’une de vos glandes parathyroïdes ou lorsque vous développez une autre condition qui amène ces glandes à produire davantage d’hormones.

Certains traitements médicaux sont réservés à des cas particuliers