➠ Colique néphrétique

La colique nephretique représente le motif de consultation urologique d’urgence le plus fréquent (environ 40%)

Symptômes

La douleur est souvent très intense et se situe dans le bas du dos, les flancs et irradie vers la vessie, l’aine ou les organes génitaux

Elle est causée par la mise en tension brutale des voies urinaires en raison de leur obstruction ; cette obstruction est majoritairement le fait d’un calcul mais il peut également s’agir d’un polype ou d’une compression extrinsèque.

Elle a tendance à évoluer par vagues de 20 à 60 minutes.

A cette douleur peuvent être associés les signes suivants :

  • Difficulté à uriner ou fréquence augmentée
  • Sang dans les urines ou urines troubles
  • Nausées et vomissements

Les signes de complication de la crise de colique néphrétique sont essentiellement la fièvre et les frissons et l’absence d’urine (oligurie ou anurie). Ces symptômes doivent vous conduire à consulter en urgence.

Colique néphrétique

Causes de la colique néphrétique

La cause principale est la maladie lithiasique c’est-à-dire l’excrétion excessive de minéraux qui sédimentent dans les voies urinaires. Les facteurs de risque pour le développement d’un calcul urinaire sont :

  • Une excrétion excessive urinaire de Calcium favorisée par un excès d’apports en Sel
  • Les maladies du tractus gastro-intestinal , comme les maladies inflammatoires digestives, les chirurgies bariatriques
  • La goutte, qui est causée par un excès d’acide urique
  • Certains médicaments
  • L’obésité
  • La déshydratation
  • Le terrain famillial

 

NB: Les calculs peuvent être de nature différentes (oxalate de calcium, acide urique, struvite, cystine) et être le reflet de désordres métaboliques, de mauvaises habitudes alimentaires ou d’apports hydriques insuffisants.

Colique néphrétique

Prise en charge

  • La crise aigue: l’objectif est de traiter l’obstruction

Traitement médical: Les anti-inflammatoires sont le traitement de choix, ils visent à réduire l’œdème autour du calcul. Celui-ci est préconisé en l’absence de complication (infection, insuffisance rénale aigüe par exemple) et en fonction de la taille du calcul.

NB : Près de 80 % des calculs sont spontanément évacués.

Traitement chirurgical : L’objectif est donc le drainage des urines. Il s’effectue généralement par la mise en place d’une endoprothèse ou stent urétéral, dit double « J » en raison de sa forme.

 

Un urologue senior est d’astreinte sur l’Institut Arnault Tzanck 24/24H – 7/7J – 365 jours par an.

 

  • Le calcul

L’arsenal thérapeutique est le suivant :

Urétéroscopie avec fragmentation laser : réalisée en ambulatoire, Il s’agit de l’intervention chirurgicale, pour calcul, la plus répandue. L’abord du calcul s’effectue par les voies naturelles, aucune incision n’est nécessaire.

Lithotripsie extracorporelles (LEC) : C’est un traitement peu invasif, qui consiste à concentrer des ondes de choc sur le calcul. Les indications sont précises (localisation du calcul, calcul peu dense, volontiers unique..) Les fragments obtenus sont alors évacués « naturellement » via l’uretère.

Néphrolithotomie percutanée (NLPC) : L’accès dans le rein se fait par une petite incision dans le dos par lequel un néphroscope est introduit et permet la fragmentation et l’extraction des calculs de gros volume.

Chirurgie ouverte : devenue exceptionnelle

Nous disposons de l’ensemble de ces technologies, notre plateau technique comprend notamment plusieurs urétérorénoscopes souples numériques et une source laser.

 

  • La maladie lithiasique (en savoir +)

L’enjeu est de taille car il s’agit d’une maladie chronique, la récidive est donc fréquente.

Une analyse métabolique sanguine et urinaire, l’analyse du calcul, ainsi que des conseils diététiques personnalisés vous aideront à prévenir les récidives.

Nous vous proposerons une prise en charge globale avec notamment un parcours de soins coordonnées avec nos confrères Néphrologues.