➠ Pyélonéphrite

La pyélonéphrite aiguë correspond à une infection du rein. Elle peut être grave notamment si elle n’est pas prise en charge rapidement.

Symptômes

  • La fièvre supérieure à 38,5 °C est le principal symptôme, avec ou sans frissons
  • Un douleur au niveau de la fosse lombaire droite ou gauche ou des douleurs abdominales plus atypiques.
  • Asthénie (= fatigue)
  • Des brulures mictionnelles
  • Du sang dans les urines ou des urines troubles
  • Des nausées et vomissements
  • Dans les cas les plus graves troubles de la conscience, et choc septique.

Causes

L’infection commence habituellement dans les voies urinaires basses et contaminent le haut appareil par voie rétrograde. La fièvre est un signe d’infection tissulaire et peut correspondre à la bactériémie, communément appelée septicémie.

La bactérie la plus souvent impliquée est un bacille d’origine digestive, Escherichia coli.

La voie hématogène (germe déjà présent dans le sang venant contaminer un rein) peut aussi être rencontré mais beaucoup plus rarement.

Facteurs de risque

Obstructions intrinsèques (dans les voies urinaires) ou extrinsèques. Reflux vésicaux urétéraux

Vessies neurologiques

Malformations congénitales

Le sexe (l’urètre féminin est plus court que celui des hommes, facilitant la contamination rétrograde)

L’âge. En effet, plus d’infections chez la fillette ou la personne âgée

L’immuno-dépression, le diabète, le VIH/sida ou les cancers

L’adénome de prostate

Une cystite négligée

Le port d’une sonde urinaire (vésicale ou urétérale)

Iatrogénie avec les examens cystoscopiques et la chirurgie des voies urinaires

Diagnostic

Il repose essentiellement sur l’examen clinique et la bandelette urinaire test.

L’examen cytobacteriologique des urines (ECBU) permet la détection de germes en quelques heures et d’obtenir l’identification du germe et la liste des antibiotiques efficaces en 48h.

La prise de sang permet d’évaluer la fonction rénale et la gravité du syndrome inflammatoire

Imagerie : Une échographie permet de rechercher la présence d’une dilatation des cavités rénales témoignant d’une obstruction.

Le scanner permet une analyse plus précise des causes d’obstruction et la recherche d’abcès.

Traitement

Antibiotiques

C’est le traitement principal de la pyélonéphrite aiguë. Le type d’antibiotique et la voie d’administration dépendent de la forme clinique. Une hospitalisation peut être nécessaire.

La durée du traitement est généralement de deux semaines et un traitement par voie orale est privilégié dès l’identification du germe.

 

Chirurgie

Elle peut concerner la cause (obstruction, reflux, malformation) ou le drainage d’un abcès par ponction.

En cas d’infection grave avec pyonéphrose, une néphrectomie peut être nécessaire.

 

Formes cliniques

Pyélonéphrite chez la femme enceinte

L’augmentation de la progestérone et de la pression sur les uretères peut entraîner une augmentation du risque de pyélonéphrite.

Sa prise en charge nécessite une hospitalisation car elle peut menacer la vie de la mère et du bébé, augmenter le risque d’accouchement prématuré.

Complications

Insuffisance rénale chronique secondaire à la cicatrice rénale

Septicémie, choc séptique et décès

Abcès